Ehpad Le Parc

Entrevaux (04) – 2022
Sur les traces du Var

Concours non lauréat.

En association avec le cabinet Mylène Duquenoy, architecte Vence/Nice.

 

Notre proposition d’aménagement découle d’une réflexion globale en termes de qualité architecturale, environnementale et paysagère. Plus précisément, trois axes forts ont guidé l’ensemble de notre réflexion :

  • L’archéologie et les traces prédominantes du passé
  • La géologie du territoire d’implantation
  • La mise en valeur des différents points de vue du paysage

 

Le site est archéologique :  les premières traces de sédentarisation ont débuté entre -800 et -500 ans avant JC à l’emplacement de notre site. Situé à l’origine directement sur les rives du Var, le site est donc empreint d’histoire, et de marques du passé que nous souhaitons mettre en valeur.

 

Le site est géologique : Le Var fait parti des dernières rivières « en tresses » des Alpes de Hautes Provence. Ce terme indique un cours d’eau présentant de nombreux chenaux formant des divisions entre ces bras, qui dessinent un réseau complexe prenant une forme de tresse.

 

Le site est exceptionnel : Une orientation Est/Ouest permet un ensoleillement constant. Les différentes vues à la fois sur la Citadelle d’Entrevaux et sur les montagnes sont époustouflantes et très dégagées.

 

Le projet s’inspire donc de la thématique de la rivière en tresses en relation avec l’idée d’écoulement et de fluidité. Cette idée a guidé le projet sur toutes ses échelles : au niveau du plan masse, sur les façades, mais également dans les espaces intérieurs, formant véritablement un bâtiment « en tresses ». En effet, le bâtiment forme ainsi un prolongement du Var, un nouveau bras, lui redonnant son emprise initiale.

 

Les façades périphériques seront entièrement en bois : l’ossature, l’isolation ainsi que le parement pour répondre aux exigences environnementales d’une part. Le bardage vertical de 3 largeurs différentes en pose aléatoire rythmera la façade pour la faire danser. Ainsi les bois prendront la lumière différemment. Les bandeaux filants en double peau font office de protections solaires, ils seront en béton préfabriqué (poli mat) avec une intégration de granulats issue de carrières proche du site, ils évitent la surchauffe en été et font l’architecture du bâtiment. En effet ces bandeaux ondulent sur les façades, et viennent envelopper le bâtiment, le dessin formé rappelle là encore la rivière en tresse. Les percements aléatoires des bandeaux font écho aux galets déposés par la rivière.